Il a fait très beau aujourd’hui, et très chaud.
Les norvégiens sont allés chercher leurs lunettes de soleil au grenier, le grutier a laissé tomber le container, le dentiste a laissé la roulette dans la bouche du patient, tous sur les routes. Un jour de soleil est férié en Norvège.
Il faut croire que le vent chasse les nuages (parce qu’il fait beau et qu’il y a eu un vent violent toute la journée) et qu’il longe les routes (parce que je l’ai eu en pleine gueule pendant toute la journée). Et moi qui allais faire un speech sur le vent, du style « ouai tu baisses deux vitesses et tu gères le vent ». Et bien non, pas si simple. Il y a une oreille pour entendre les ‘éventuelles voitures’ et une oreille pour la musique. Avec le vent on entend le vent et c’est tout. Et on fait des embardées sur la route. Et le vent freine dans les descentes. Le vent m’a épuise aujourd’hui. En ISLANDE, dans une vraie descente, en danseuse sur le vélo, on recule tellement le vent est fort … ça fait sérieusement réfléchir.
Bref …
A peine réveillé, une descente qui m’amène direct dans un ferry grand ouvert qui semblait m’attendre.
Ça commence bien pour un jour 13.
Mes vêtements parfaitement adaptés pour le temps norvégien ont montre leurs limites. Trop chauds. Mais en buvant et en se ravitaillant dans la sacoche frigo ca passe.
La trace GPS m’a emmené sur les ‘alternativ vegen’ aujourd’hui. C’est-à-dire où on va voir du beau paysage. Là c’était des reliefs 80E. Petites îles très rebondies. Donc montagnes russes a haute fréquence.
Encore ce sentiment d’isolement. Une bagnole toutes les heures, pas une baraque a l’horizon, du minéral, des aigles, la grande mer.
Pas fait de camping sauvage car un peu peur d’utiliser le réchaud et pas sûr des cartouches de gaz à utiliser. Donc camping. Mais ce n’est que partie remise ;-).
La Norvège c’est jamais oppressant mais toujours imposant par sa beauté. Ca déchire.
15 bornes avant d’atteindre les 100 bornes journalières, un ciel curieux gris noir au dessus des montagnes. Est-ce que j’ai cligné des yeux ou il y a eu un éclair ? J’attends, écoute et entends le tonnerre. Le déluge m’attend au bout du chemin. Du coup je prends un chemin de traverse, un peu flippe, le cardio s’emballe. 15 bornes de pampa et je finis par trouver un toit.
Sur la photo l’orage a gauche. Il avance vers la droite. En ce moment je l’ai en plein sur la gueule.
Et moi qui allais faire un speech sur l’absence d’orages en Norvège …
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