Ca y est suis à Cosne, Cosne un jour d’arrêt. Départ à 4 heures du matin sur les route de campagne. C’est moins vallonné, plutôt zen (ou flippant si on se met à réfléchir … question d’approche). Le lever du jour est juste magnifique.
Puis enquillage sur le canal du Nivernais, encore tout brumeux des excès de chaleur de la veille.
J’avais oublié de préciser : on est sur le territoire des hérons. S’il sont un peu moins visibles en journée, il y en a quasiment partout, tout le temps. Depuis le début du voyage j’en croise une vingtaine par jour. On apprend à se connaître. Il m’explique que l’histoire du Tapon lui a causé beaucoup de tord en le propulsant au devant de la scène médiatique alors que son seul besoin est de se taper du poisson dans le canal.
Puis on approche de Nevers …
… en commençant par Decize.
Puis Nevers. J’ai fait 100 bornes, n’ai pas mangé depuis la veille et décide de faire une halte dans le centre-ville pour trouver des croissants. C’est-à-dire (je ne savais pas) mission impossible. Aucune boulangerie après avoir fait trois fois le tour du centre, et encore avec les conseils des locaux. Puis j’ai réalisé que le seul établissement qui propose le produit s’appelle ‘Délices culinaires mes c…’. Suis passé 5 fois devant sans voir. Une fois dedans ils avaient tout sauf des croissants. C’était un peu guindé et j’avais fière allure avec mes habits crado et la barbe de 12 jours. Je devrais faire comme le héron au lieu de me prendre la tête.
Et enfin retour de la Loire à Fourchambault.
Il reste 50 bornes, le soleil commence à taper fort. J’appréhende un peu. C’était sans compter sur le délicieux chemin de bord de Loire. Juste parfait, juste magnifique. Les frissons apportés par Alicia Keys (à fond, au casque) ont permis de faire face à la canicule de l’après-midi.
On voit la colline de Sancerre très tôt. Pour la rejoindre le chemin ondule tranquillement le long de la Loire pendant une vingtaine de bornes.
Au niveau physique, le jour 10 de repos m’a fait le plus grand bien. Au jour 9 c’était un peu devenu ‘marche ou crève’. L’immersion totale dans les paysages est revenue.
Demain, sur le planning, je vais chercher un train à Orléans qui me ramène à Paris.
Mes rêves d’Islande reprennent.
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