Bye-bye Gouda

La sortie de Gouda s’est faite en tranches. Aussitôt l’enceinte de la ville passée le convoi se retrouve again dans la campagne, avec les 10 premiers kilomètres à traverser un grand lac sauvage, en plein milieu, sur une bande de terre.

De_calais_a_amsterdam_a_velo_en_hiver--2

Lake placid

La faune

J’ai croisé des milliers de poules d’eau, oies et canards. Le ciel était un festival d’oiseaux, et les champs en friche grouillaient de volatiles de toutes sortes. Une sorte d’eldorado pour les bestioles à plumes …

Le froid

Ca caillait un peu. 0. Juste un peu. Pas assez pour mettre un deuxième pull. Une bonne rasade de thé chaud et c’est reparti. En fait les deux pulls en rab auront servi à protéger l’ordinateur des chocs.

Ca glissait un peu sur la route (mais juste un peu) ce matin.

De_calais_a_amsterdam_a_velo_en_hiver-2-3-1

Allez Râ encore un petit effort et la route sera praticable

La motivation

J’ai 70 bornes à faire aujourd’hui jusqu’au point final. Et j’avance à reculons. Je voudrais que le voyage continue. Je voudrais me dire : tiens, et si on passait par la Pologne ? Et la Finlande ça pourrait être sympa aussi.  Si je me laissais aller chaque tour de roue annoncerait le retour de la grisaille parisienne.

De_calais_a_amsterdam_a_velo_en_hiver--3-4

Ya pas de mêêê

Alors je profite et fais des pauses devant des paysages qui invitent à la contemplation. Même s’il y a pas de tulipes ça reste beau. Avec ces couches de givre c’est très joli.

L’eau et le vent

La suite du voyage a été très mouillée au sol (dans le ciel un bleu immaculé, pas de nuage à l’horizon). On enquille sur les canaux pendant pas mal de kilomètres puis débute la rivière Amstel qui conduit le convoi jusqu’à Amsterdam.

De_calais_a_amsterdam_a_velo_en_hiver--2-3

Plan des canaux sur support bois

Le vent n’était pas très fort (dans les 20-25k) mais constant et contraire. En gros je l’avais toujours dans la gueule en longeant la rivière. Le vent ralentit. Il empêche aussi  d’écouter de la musique. Je me traîne. L’étape de 70 bornes devient une épreuve d’endurance. Pourquoi pas.

Le port du Hamster

Mon GPS est con. Je lui demande ce que donne le croisement d’un porc et d’un hamster. Il répond : << bip >>. Pas aidé je change de stratégie. Porc, port, dutch : ils appellent ça Dam. Hamsterdam. Je GPS connaît toujours pas. Le voyage tourne au fiasco. Grosse remise en question. Je sais que je suis dans le coin. A court d’idées je tente le tout pour le tout : << Gramin, trouve moi LE haut lieu de la dépravation, où les boutiques vendent de la d….. et des p….. >>.

De_calais_a_amsterdam_a_velo_en_hiver--4-5

On est arrivés!

Et Griman répond : << C’est facile : Amsterdam >>.

Arrivé dans la ville je suis pris dans un flot de vélos dans tous les sens et je me meus comme un hippopotame avec le bœuf qui me sert de vélo.

Épilogue

Voilà un beau voyage qui s’achève. Six jours à battre l’asphalte pour – un peu – me retrouver.  La météo a été clémente (pas besoin des pneus à clous), les paysages étaient magnifiques. Et aussi on est au royaume du vélo, un exemple à suivre de par chez nous autres si c’est encore possible.

La prochaine étape est naturelle : continuer vers le nord, traverser le Danemark puis emprunter la Suède un bout et enfin rejoindre Oslo en Norvège. Une partie de la boucle sera bouclée. Mais ça, ça sera une prochaine fois.

VOIR LA PAGE SUIVANTE

VOIR LA PAGE PRECEDENTE