C’est parti pour les Dolomites!
Le départ!
Le train arrive à Mestre, la ville du continent avant la lagune de Venise. J’ai quelques heures avant de prendre le petit train qui me déposera à Belluno au début des Alpes.
Alors j’en profite pour tracer jusqu’à Venise. Je savais pas mais Venise est piétonne, avec des ponts partout. Après deux ponts (deux portages du gros vélo bien lourd avec les sacoches) je décide que la place St-Marc ça sera pour autre fois.
Ensuite je prends le petit train pour les Alpes. Il y a deux trois wagons, que moi et le conducteur qui descend régulièrement sur la voie pour dégager les branches.
Les Dolomites
Alors c’est quoi ce coin au juste ? C’est là qu’on trouve les parois abruptes qui ont attiré les grands noms de l’alpinisme. J’avais dévoré les récits de Walter Bonatti et voulais voir en vrai.
Mais encore, c’est quoi ce coin au juste ?
On va pas passer par 4 chemins. Ce coin est le temple du virage. Au-dessus (un peu plus haut) il y a l’Allemagne … et on est en Italie. Bon ne tournons pas autour du pot plus longtemps : c’est un spot de motards. Et on est en juillet. Deux communautés des constructeurs des machines les plus puissantes et sportives au monde se retrouvent ici pour se tirer la bourre.
Partout où se pose le regard une file de motos. Comme une nuée de moustiques. Ils roulent extrêêêêêêment vite et font des trajectoires très serrées. Plusieurs frôlent mes sacoches.
Réflexion
Après 60 bornes à faire de l’huile mon vélo s’échoue dans la forêt loin de cette route damnée. Je monte le bivouac sous une trombe d’eau et reconsidère le voyage.
A mon avis ils ont pas croisé beaucoup de vélos dans le coin. D’ailleurs j’en ai pas vu un seul de la journée.
Mais bon peut-être que je n’ai pas choisi le bon itinéraire. Et je me rappelle le récit d’un gars qui était passé dans le coin à vélo. Il parlait de rouler de nuit ?! Que de nuit.
C’est donc ce que je vais faire. Ca serait vraiment dommage d’abandonner ce voyage. Il faut laisser sa chance au projet.