Le dernier jour de voyage!
Il y a un truc avec ce vélo.
Il faut être monsieur-muscle pour porter les bagages à la main sur 30 mètres.
Il faut être monsieur-tout-le-monde pour pédaler sur ce vélo avec les bagages. Il suffit juste de trouver le bon braquet et d’être un peu patient (ou mieux : contemplatif).
Le vélo a supporté tout cela avec en plus les 90 kilos du pilote, sans broncher, encore une fois. En 1450 bornes pas une avarie, rien. Un niveau de fiabilité inégalé. Un peu d’huile sur la chaîne chaque matin pour éviter les bruits désagréables (vu que c’est l’isolement et le silence complet/total sur la route, ce détail compte!).
Ca fera deux jours que je remonte une vallée oubliée composée de fermes et de terre. Les fjords sont assez loin. Ca change. Ca grimpe.
Et après 5 heures de moulinage à la fraîche le soleil fait son apparition. Les montées sont plus brèves mais intenses (montées à 14%). Je sors des immenses vallées à l’intérieur des terres et m’apprête à plonger dans la baie de Trondheim pour les 30 derniers kilomètres.
Après le 14ème et dernier ferry du voyage pour traverser la baie, une route côtière d’une quinzaine de bornes qui fait très Oregon avec le soleil de ce 22 juillet 2018. C’est beau.
Les quelques voitures croisées sont encore une fois très respectueuses. Et puis un dernier tunnel non annoncé (avec un rond point à l’intérieur) et j’arrive au centre-ville.
J’ose même plus prendre les battements du cœur …
… il a dû s’arrêter ou autre chose. C’est une bonne occasion pour prendre du repos.