Le petit café au réveil est juste délicieux sur le seuil de la cabin devant cette nature encore endormie dans la brume.

Penser à boire et manger pour éviter les crampes, même si le climat n’invite pas à boire et même si le fromage local n’invite pas à l’orgie.

Le GPS me fait passer par des routes superbes, avec des lacs, des vallons.

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Aperçu des premières neiges.

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Après 14 kilomètres le GPS me refait le coup. Sortie sur route secondaire, qui se transforme en route pierreuse, qui devient un sentier, et semble se terminer dans un  jardin. Une gentille dame vient à ma rencontre et me répond que oui le sentier continue au fond de son jardin (sans mauvais jeu de mots), mais que ce dernier est terriblement accidenté et peut ne pas convenir à un vélo lourdement chargé. Ouai ouai merci madame mais j’y vais quand même. J’écarte quelques buissons et tombe sur un décor à la merlin l’enchanteur. Le petit rayon de soleil qui filtre entre les arbres, la mousse, le ruisseau, les cailloux, les papillons, les descentes et montées. Un endroit ou tout randonneur (ou runner) rêverait d’être, avec toutefois une lotion anti-moustiques. Mais avec mon convoi c’est un peu chaud. Avec les sacoches sur le côté j’ouvre une route en dégageant les buissons. Dix minutes pour faire dix mètres. Et quinze kilomètres à faire comme ça. Donc revenir un autre jour, mais quitter ce chemin aujourd’hui. Snif. Garmin a une drôle de définition du cyclotourisme. A contre-coeur, je le règle sur le mode ‘cyclisme route’.

Petit point cartographique. Suis forcé de revenir sur mes pas pendant 13 kilomètres. Au moins, aurai découvert des coins magnifiques. Et reste la question entêtante : qu’aurais-je trouvé au prochain virage ? La seule façon de le savoir c’est d’y retourner. Un jour …

Ce qu’il faut faire pour se remettre dans le bon sens c’est franchir cette montagne pour rejoindre la vallée parallèle. Donc je grimpe, dans une montée avec une pente à faire pâlir les pyrénéens. Un passage à 20% demande même – une première! – à engager la vitesse 1.

En haut de la piste :

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Puis après quelques kilomètres de piste, retour du bitume avec une descente bien régulière, sans virages, que je prends à fond de vitesse 18. Lancé à 60 kilomètres/heure, le vélo est d’une stabilité impériale. Le moyeu arrière avec son bruit d’abeille furieuse (angry bee), fait s’envoler tout piaf qui se trouve dans un rayon d’un kilomètre. Et c’est pas des des envols placides. C’est le flip total chez tous les animaux que j’ai croisés, surtout chez les mouettes. Dsl.

Arrivé dans la vallée, un petit encas dans une paisible forêt.

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