Pourquoi les norvégiens ont des voitures neuves ? Parce qu’une panne en chemin et t’arrives au boulot avec trois jours de retard. Un pan de montagne s’effondre, provoque un tsunami qui retourne un ferry et c’est une ile entière qui tue le cochon avant l’heure.
Hier ai été accueilli par une gentille dame norvégienne qui m’a hébergé pour trois francs six sous « to go to the pub ». Bonne discutaille. Elle a gentiment séché mes vêtements. Excellent dodo.
Journée magnifique et difficile, mais difficile par ma faute. Ici on prend plusieurs jours de provisions avec soi. J’avais quelques wasa, un bout de fromage et une bouteille d’eau remplie au 1/3. Je comptais tomber sur une superette en chemin. En fait le premier village était … 96,7 kilomètres plus loin. Et obstiné comme je suis, ai attendu 60 bornes pour dégainer les wasa. Pour l’eau pas de problème : on ouvre la bouteille et on longe la falaise ruisselante en tendant le bras. Pour la bouffe délicat aujourd’hui. Il manquait le sucre.
Etape dans le désert glacé, minéral et humide.
Plusieurs contournements de tunnels et franchissements de fjords faisant passer par les hauteurs. Et ça plus ça ça fait 1600 mètres de montée aujourd’hui.
Il a plu que la moitie de la journée. Le reste du temps un ciel gris.
Le paysage devient franchement sauvage. Isolement total. Les fjords se creusent et deviennent de gigantesques murailles truffées de cascades. On atteint ici des murs de 500-600 mètres de haut.
Sous-alimente, j’arrive a genoux.